Fenêtres sur le monde patrimonialLe protocole IIIF, Mirador et Biblissima

Dans cet article, on se contentera d’offrir un aperçu des initiatives entourant le consortium International Image Interoperability Framework (IIIF) et des entrepôts contenant des ressources visuelles. Pour une documentation complète sur IIIF en français nous renvoyons le lecteur à la section relative du portail de Biblissima.

Logo IIIF

L'IIIF ou protocoles IIIF est un ensemble d’APIs (quatre à ce jour) et désigne également le consortium qui les maintient et les promeut. Parmi les institutions participantes, on trouve la BnF, mais aussi Wikimedia Commons et l’Internet Archive ainsi que des bibliothèques nationales du monde entier et des bases d’images comme Artstor ou des métacatalogues comme la DPLA.  

Les APIs développées par IIIF ouvrent un monde de possibilités en ce qui concerne la manipulation des documents visuels, reliant entrepôts, clients d’images (visualiseurs) et applications. Une de ces applications implémentées est Mirador, un visualiseur destiné à l’étude des manuscrits et documents anciens.

 

 


Aperçu du projet Mirador (consulté le 5/12/17)

L’intérêt d’une telle initiative est évident pour les historiens de l’art. Collecter, classer, comparer et annoter nos objets d’étude fait partie de nos pratiques quotidiennes. Un visualiseur web offrant la possibilité d’examiner simultanément, via un agencement de fenêtres zoomables, plusieurs documents provenant de divers entrepôts en ligne semble en effet correspondre aux attentes de la communauté. De plus en plus de bibliothèques s’ouvrent à Mirador. Sur le site de la WPL (World Public Library), que l'on a recensé dans un billet précédent, cette possibilité est déjà offerte.

Certes, les défis techniques de l’interopérabilité ne manquent pas. L’harmonisation des données est chronophage et l'ouverture encore variable des données de la part des institutions détentrice des droits complique les démarches. Néanmoins, ce qu’il faut retenir de cet ensemble d’initiatives est la reconnaissance effective et l'approche concrète des besoins des chercheurs en histoire de l’art, les propositions organisées de solutions et l’intérêt de la communauté internationale à l’ouverture des données : tous sont les ingrédients essentiels au développement futur du domaine.

 

En France, c’est l’Equipex  Biblissima, porté par le campus Condorcet qui est l'acteur principal pour la diffusion et la création des passerelles entre les différentes institutions participantes. Par ailleurs, l'Equipex profite d’un programme ANR (au titre du programme « Investissements d’avenir », portant la référence ANR-­11-­EQPX-­0007). Les deux les volets principaux de ce programme de recherche sont l’observatoire (les outils) et le corpus de données (les contenus).

 

Pour aller plus loin

 

Nous remercions Régis Robineau pour ses retours et précisions.

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